Noces de brillant, diamant, or et argent pour plusieurs couples de Jodoignois cette année. Bravo à eux pour leur longévité !
C’est toujours une joie et une fierté de fêter les coules jubilaires de l’entité. Un événement qui, comme c’est le cas depuis quelques années, s’est tenu dans le superbe bâtiment du CEPES. Que la directrice Marie-Louise Houart et la président du collège provincial Mathieu Michel soient remerciés pour leur accueil dans ces installations.
Après le mot de bienvenue empreint d’émotion et de respect de Jean-Luc Meurice, j’ai eu l’opportunité de rappeler à ces couples les faits marquants de l’année où ils se sont dit « oui ». En voici un bref résumé…
Concernant 1951, impossible de ne pas citer la prestation de serment de Baudouin Ier au lendemain de l’abdication de son père Léopold III, la poursuite des guerres d’Indochine et de Corée, la signature du Traité de Paris qui institue la Communauté européenne du charbon et de l’acier, la fin de l’état de guerre entre la France, le Royaume-Uni, les USA… et l’Allemagne… Sans oublier, dns un contexte plus plaisant, les sorties au cinéma de« Un Américain à Paris » (avec Gene Kelly) ou « Un tramway nommé désir » (avec Marlon Brando). Dans les radios, on pouvait entendre Luis Mariano en « Chanteur de Mexico ».
A propos de 1956, difficile de ne pas se souvenir du 8 août et de la catastrophe du Bois du Cazier (avec ses 262 victimes), de la nomination de Paul-Henri Spaak comme secrétaire général de l’Otan, de la révolte en Hongrie qui sera suivie de l’envahissement du pays par l’armée soviétique, du début de la crise de Suez qui oppose l’Egypte à une alliance liant la France, le Royaume-Uni et Israël. En Belgique, c’est l’interdiction de rouler le dimanche pour les véhicules à moteur qui reste dans les mémoires. Rayon culture, par contre, l’année est rythmée par la sortie de « La Marque jaune » d’Edgar P. Jacobs, ou des films tels que « La traversée de Paris » ou « Et Dieu créa la femme ». Enfin, il y a aussi le premier succès de Jacques Brel, « Quand on n’a que l’amour ».
Dix ans plus tard, en 1966, la guerre d’Indochine est devenue celle du Vietnam, Mao lance sa révolution culturelle, Paul VI abolit l’Index suite au concile Vatican II… Plus personnellement, je me souviens des plateaux de cigarettes présentés à l’apéro, de l’absence de casque à moto, des voitures qui consommaient comme des paquebots, d’une expansion économique et technologique sans précédent mais aussi d’une société rigide où les femmes ne sont pas égales aux hommes sur le plan des droits. 1966, c’est aussi le mouvement hippie, la libération des moeurs… et Antoine qui chante ses « Elucubrations » tandis que Johnny lui répond par son « Cheveux longs et idées courtes ». Tandis qu’au cinéma, « Docteur Jivago » côtoie « La grande vadrouille » et « Paris brûle-t-il ».
Quant à 1991, elle restera l’année de l’opération Tempête du Désert qui mènera à la fin de la guerre du Golfe, l’assassinat d’André Cools à Cointe, l’éclatement de l’URSS, les déclarations d’indépendances de nombreux ex-républiques soviétiques, le Prix Nobel de la Paix octroyé à Aung San Suu Kyi… et Scorpions qui interprète « Wing of change ».
Tant de souvenirs qui ne peuvent toutefois éclipser le fait que tous ces couples ont vécu une aventure extraordinaire.Comment ne pas leur souhaiter de poursuivre leur route ? Comme je l’ai dit ce dimanche, « vous avez traversé les bouleversements de l’histoire et avez trouvé l’alchimie qui a permis cette pérennité, à savoir beaucoup de tolérance, de compréhension, de respect de l’autre et énormément d’amour et de tendresse ».
A noter que trois mandataires communaux d’hier ou d’aujourd’hui se trouvaient dans l’assemblée en tant que jubilaires : l’ancien échevin Henri Tordoir, l’ex-Président de CPAS Jacques Diez et l’actuel conseiller communal Albert Dalcq.