Le chef de groupe MR Jean-Paul Wahl aimerait bien que ce ne soit pas toujours les usagers qui payent le prix fort alors qu’une concertation est possible.
« Les syndicats ont le droit de déposer un préavis. Mais j’aimerais qu’on garde en tête que la grève doit être le dernier levier à utiliser pour tenter de régler un problème. J’entends le Ministre qui indique qu’il a invité la CGSP plusieurs fois mais que la CGSP a refusé ces invitations. Est-ce vraiment raisonnable ? »
Cette grève touchera les commerçants dans la dernière ligne droite avant Noël. « Encore une fois, les usagers vont trinquer. Et j’essaye d’y voir une raison à ce préavis. On me parle de fusion mais quand je vois qu’il y a 11 administrateurs en Flandres et plus de 100 en Wallonie, on voit quand même qu’il y a moyen de réduire drastiquement la structure pour aller vers plus d’efficience. Et j’ajouterais que tout cela doit se faire dans la concertation mais si un syndicat ne veut pas discuter et se rendre chez le Ministre difficile de venir se plaindre en aval… » complète Jean-Paul Wahl.
La privatisation du groupe est aussi agitée comme raison de la grève. « Un plan wallon vient d’être validé pour augmenter le nombre de bus, pour donner plus de moyens. Des chauffeurs seront aussi utilisés pour conduire le nouveau tram à Liège… On est loin de la privatisation du groupe ».
Quant au déplacement des travailleurs… « Le Ministre a encore confirmé que 99% des travailleurs ne changeraient pas de lieu de travail. Je pense aux chauffeurs, aux techniciens, etc… Et pour le pourcent qu’il reste, on ne sait pas encore s’il y aura des changements. De là à dire que ces grèves sont prématurées, il n’y a qu’un pas ».
Pour Jean-Paul Wahl, la conclusion est claire : « Arrêtons de chercher des prétextes pour faire grève. Une concertation est ouverte et il est important que tout le monde puisse défendre ses idées mais n’oublions l’objectif final du TEC : un service public qui doit être performant pour les usagers avec une structure mieux adaptée et rationnelle ».