«Le problème des déchets et des incivilités à Jodoigne? Il est réel!» Ancien bourgmestre, conseiller communal, Jean-Paul Wahl (MR) a déjà été à l’origine de plusieurs «sorties» sur la problématique des déchets dans sa ville. Comme bien d’autres, il a vu les récentes publications sur les réseaux sociaux et il ne veut pas fermer les yeux. «Lorsque j’étais bourgmestre, en 2010, j’ai déclaré lors de la présentation du budget que la ville était dégueulasse et qu’il était temps d’agir. Depuis, de nombreuses choses ont été menées et maintenant encore, l’échevine Bénédicte Delmez multiplie les actions avec le personnel communal. Durant un certain temps, il y a eu des améliorations, mais là, il faut le reconnaître, le problème refait surface. Et que l’on ne se trompe pas de cible, le souci n’est pas l’ouvrier communal qui n’arrive pas à suivre pour ramasser les déchets mais bien l’incivique qui jette sa canette par terre!»
Jean-Paul Wahl est conscient que la problématique des déchets génère d’autres soucis. «On constate également un sentiment d’insécurité. En politique, nous avons une obligation de résultat. Là, en effet, il n’est pas atteint comme espéré. Il faut selon moi relancer les actions, expliquer ce qui est fait, car oui, des actions sont menées, mais une campagne de sensibilisation est nécessaire. Dans certains pays, on n’ose même pas jeter au sol les cendres de sa pipe alors qu’ici, à Jodoigne, on trouve des mégots au sol… C’est inacceptable. La difficulté est que l’on ne peut mettre un policier derrière chaque personne, ou derrière chaque chien car le souci des crottes sur les trottoirs est toujours d’actualité… Mais sensibiliser les gens est important!»
«Au besoin, des sanctions doivent tomber»
Jean-Paul Wahl précise: «Je ne dis pas que les gens doivent se surveiller, mais bien que chacun prenne conscience. Les ramassages existent, des lieux adaptés sont prévus, les poubelles sont bien là, en nombre. Des caméras amovibles placées aux endroits sensibles sont une option. On peut les déplacer en fonction des soucis constatés» . Il est donc urgent, pour le Jodoignois, de sensibiliser, de prévenir «et, au besoin, des sanctions doivent tomber. Une présence dissuasive s’impose. On ne peut plus laisser les choses ainsi. On doit donc bien cibler car quand la ville n’est pas propre, le sentiment d’insécurité et d’impunité est là. N’ayons donc pas peur de montrer les dents.»
Source l’Avenir – Laurent Saublens