La journée du 23 mars 2017 a été marquée d’une pierre blanche à Jodoigne : la ville a en effet reçu la visite de ceux que l’on surnomme « l’homme qui réparait les femmes » et la « Maman nationale du Burundi ».
Double honneur pour la ville de Jodoigne, ce jeudi 23 mars, avec la visite conjointe du docteur Denis Mukwege et de Marguerite Barankitse.
Est-il encore besoin de présenter ces deux personnalités africaines connues dans le monde entier grâce à leur action sur le terrain, souvent dans l’adversité, toujours avec humanité ?
Honneur aux femmes. Marguerite Barankitse est surnommée la Maman nationale du Burundi. Cette professeure de français oeuvre depuis de très nombreuses années en faveur du droit à l’enseignement pour tous, quelque soit l’ethnie des enfants. Elle a notamment créé l’ONG Maison Shalom, qui accueille les orphelins de guerre, a fait construire un hôpital avec dispensaire… Des gestes impossibles à résumer qui lui valent une immense reconnaissance sur tous les continents.
Quant à Denis Mukwege, c’est en tant que médecin que ce citoyen de la République démocratique du Congo a accédé à la notoriété. Fondateur d’un hôpital à Bukavu, il a fait connaître au plus grand nombre la barbarie sexuelle et des viols collectifs dont sont victimes tant de femmes à l’Est de son pays. A l’instar de Marguerite Barankitse, le docteur Mukwege a reçu de nombreuses récompenses de par le monde, dont le prix Sakharov. Tous deux ont également été faits docteurs honoris causa de l’UCL.
C’est à l’initiative de Louis Michel, avec le Cercle Jean Rey et le Centre culturel de Jodoigne/Orp-Jauche que notre ville a pu accueillir ce duo. Un court séjour qui aura été profitable pour de nombreux jeunes.
Les rhétoriciens des trois écoles secondaires de l’entité (Institut Saint-Albert, Athénée royal et Cepes) ont en effet pu discuter le docteur Mukwege tandis que les étudiants de la Haute Ecole Lucia De Brouckère passaient deux heures avec Marguerite Barankitse. Deux rencontres marquées par le sceau de l’authenticité.
A noter que la journée s’est terminée au Château de l’Ardoisière, par une soirée lors de laquelle les deux invités ont été mis à l’honneur et où Marguerite Barankitse a reçu le prix de la Fondation pour l’égalité des chances en Afrique. Bravo à elle mais, surtout, merci à ces deux personnalités d’exception !