L’invité de la rédaction de BEL RTL ce matin était le chef de groupe MR au parlement de Wallonie Jean-Paul Wahl. Il répondait aux questions de notre journaliste Antonio Solimando et s’exprimait sur un sujet qui lui tient à coeur: la suppression totale du décret inscription.
Antonio Solimando: Faut-il supprimer le décret inscription?
Jean–Paul Wahl: « Oui. Certainement. Ce décret depuis le départ avait pour objectif la mixité sociale et il n’a absolument pas rencontré les objectifs. On a essayé de le transformer par la suite par différents mécanismes tout aussi bancales, les uns que les autres. »
Antonio Solimando: En procédure d’inscription classique pour la 1ere secondaire, cela n’a pas objectivé les choses?
Jean–Paul Wahl: « Non. Le mécanisme est tellement complexe que cela a, au contraire, permis aux parents qui ont une certaine formation d’utiliser tous les trucs et astuces que permet le décret au détriment des autres familles. Donc, c’est vraiment quelque chose qu’il faut impérativement, totalement supprimer. »
Antonio Solimando: Cela ne profite pas au plus grand nombre d’avoir une procédure fixe et égalitaire?
Jean–Paul Wahl: « La problématique, c’est qu’on a voulu le faire, parce qu’il y a des écoles qui sont dans des situations
plus complexes, qui sont peu attractives pour ses élèves. Mais parallèlement à ces décrets, on n’a strictement rien fait pendant des années pour permettre à ces écoles de sortir de la situation difficile dans laquelle elles se trouvaient. C’est là qu’il faut aller mettre les moyens. »
Antonio Solimando: On a eu le tirage au sort. On a eu la règle du premier arrivé, premier servi avec des files devant les écoles. Vous proposez du coup de remplacer le décret inscription qui a banni ces deux problèmes par quoi?
Jean–Paul Wahl: « Ce qu’il faut faire désormais, c’est venir au mécanisme évidemment des enfants prioritaires, de manière à éviter des difficultés pour les parents. La séparation des enfants d’une école à l’autre. (…) Et le deuxième temps, c’est permettre aux directions d’école de leur rendre leur autonomie, d’avoir des contacts avec les parents, de pouvoir les conseiller et il ne faut pas craindre qu’il va y avoir la chasse uniquement aux élèves qui sortent des milieux favorisés etc.. Bien au contraire, je pense que les directions d’école ont ce sens des responsabilités que pour pouvoir orienter le mieux les élèves et dire à certains parents, que vu les qualités de leur enfant, il est peut-être préférable qu’il aille dans tel ou tel établissement. C’est tout un ensemble. »