D’ici une dizaine d’années, les camions qui by-passent le carrefour Léonard entre la E411 et la E40, ne passeront plus par le centre de la cité de la Gadale.
Lecture zen L es ciseaux datent de 1967, c’est pour cela qu’ils ne coupent pas ! »
Rue de la Maladrerie (N222) à Jodoigne. Le bourgmestre en titre, Jean-Paul Wahl (UC, MR), rigole au moment de couper le ruban de lancement du chantier du contournement. « Un jour historique », selon la ministre wallonne Valérie De Bue (MR), représentant son collège Carlo Di Antonio (CDH).
Une grue prend le relais et racle le sol d’un champ agricole, le long d’un sentier de Compostelle. Le tracé du premier morceau du contournement de la cité de la Gadale partira d’un côté vers la chaussée de Wavre (N240), avec 600 logements à la clé, tandis qu’elle s’en ira de l’autre vers la chaussée de Charleroi (N29), pour permettre de relier les deux petits zonings. Le tout sera assorti de trois ronds-points pour la somme de 7 millions d’euros, dont cinq millions financés par la Région wallonne, le restant l’étant par le lotisseur Matexi et l’Agence de promotion immobilière du Brabant wallon. Un chantier mené par l’intercommunale in BW.
« C’est une journée à marquer d’une page blanche, insiste le bourgmestre en titre Jean-Paul Wahl (UC, MR). On parlait, en effet, déjà de ce contournement dans
les années soixante, tandis qu’il est inscrit au plan de secteur de Wavre-Jodoigne-Perwez en 1979. On ne va pas réaliser une route à quatre bandes, comme prévu initialement, mais ce contournement va, à terme, permettre de désengorger le carrefour du Cheval Blanc, où passent 20.000 véhicules et 2.000 camions par jour. Les camions qui by-passent le carrefour Léonard pour passer plus aisément de l’autoroute E411, depuis la sortie nº11, à l’autoroute E40, via la N29, ne passeront plus ! Ils poursuivront leur route via le contournement jusqu’à l’autoroute à Hélécine. Le tracé est connu, les ouvrages d’art aussi. Il faut juste les financer et assurer un phasage. Au total, ce sera un plus pour la sécurité de tous les habitants. »
1979, coïncidence, est l’année de naissance de Mathieu Michel (MR). Le président du collège provincial estime ce chantier vital pour l’Est du Brabant wallon : « Le mardi, entre 6 h et 10 h, il y a déjà 30.000 véhicules qui quittent la région pour aller rejoindre les zones d’activités économiques du Centre de la province, qui sont autant de réservoirs d’emploi. Cela ne va faire qu’augmenter puisqu’on attend 50.000 nouveaux habitants d’ici 2030, dont une grande partie dans l’Est. Nous devons préparer cette venue en mettant en place les infrastructures nécessaires.’
Et de souligner la créativité du collège communal de Jodoigne, qui a imposé comme charge d’urbanisme le financement d’un tronçon du contournement. La Ville aura aussi négocié avec Natagora, qui avait lancé un recours au Conseil d’État contre le dernier projet, afin de trouver un terrain d’entente pour permettre ce contournement tout en préservant d’autres zones humides.
La ministre Valérie De Bue a, elle, invité le Brabant wallon « à se mobiliser afin de trouver les moyens nécessaires pour finir ce contournement de Jodoigne. Sans oublier ceux de Wavre et de Tubize. »
Des commerces dans le centre!
J.-P. D.V. I l y aura toujours, le matin et le soir, des embouteillages au carrefour du Cheval Blanc, dans le centre de Jodoigne. Ce sera normal car nous avons tout de même 5.000 jeunes qui fréquentent les établissements scolaires. Et le samedi, ce sera également acceptable puisque le contraire signifierait la fin de l’activité commerciale. »
C’est que le bourgmestre en titre Jean-Paul Wahl (UC, MR) veut éviter « ce qui s’est produit à Hannut. On a ainsi déjà pris les arrêtés nécessaires pour empêcher que des commerces viennent s’installer le long de ce contournement, dont le premier tronçon devrait s’achever dans un an, ou aux abords des ronds points. Nous voulons, en effet, les attirer dans le centre, dans la zone dite du parking du Carrefour, où l’on pourra accueillir des surfaces de 300 à 400 m2. Il est aussi question d’y aménager une sorte de rue Charlemagne, comme à Louvain-la-Neuve, avec des commerces aux rez et des appartements aux étages. »
Jean-Philippe de Vogelaere ■ Le Soir