L e MR a annoncé vendredi déposer au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles une proposition de décret organisant la fusion de l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) et de l’Université Saint-Louis-Bruxelles (USL-B), sur laquelle la majorité PS-cdH ne s’entendrait plus.
>Pas de fusion UCL/Saint-Louis, pas de fusion Erasme/Bordet: dernière crise entre le PS et le CDH
Le texte, qui selon le MR «tient compte des remarques émises par le Conseil d’État» sur le projet du ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt (PS), «peut parfaitement encore être voté d’ici la fin de la législature», affirment les députés réformateurs Françoise Bertieaux et Jean–Paul Wahl dans un communiqué.
Le gouvernement Demotte-Greoli avait approuvé en décembre dernier une première lecture du projet de fusion, tout en envisageant l’intégration de la Haute école de communication sociale Ihecs au sein de l’ULB. Cette intégration est vue comme un contre-poids libre-exaministe à une consolidation du pilier catholique en terre bruxelloise.
«La fusion aura lieu une fois les deux universités prêtes»
Or, le projet de décret a été enterré ces derniers jours par le PS et le cdH au cours d’un marchandage de fin de législature qui a débouché sur un refus du cdH de fusionner – dans la réorganisation du paysage hospitalier à Bruxelles – l’institut Bordet et l’hôpital Erasme (ULB), avait dévoilé Le Soir jeudi.
Lire aussi
Universités: comment le PS et le CDH ont enterré les fusions
«Les partenaires du gouvernement PS-cdH ne parvenant pas à trouver un accord, le MR prend ses responsabilités», affirment Mme Bertieaux et M. Wahl.
Leur proposition de décret, toutefois, ne concerne que la fusion de l’UCLouvain et de Saint-Louis.
«Ce cadre décrétal pourra être complété ultérieurement en vue d’organiser les éventuelles fusions issues de discussions en cours entre l’ULB et l’Ihecs, mais qui actuellement ne sont pas suffisamment abouties pour envisager la concomitance des deux fusions dans une même proposition de décret», argumentent les députés MR.
Ils font valoir la prise en compte de deux remarques principales du Conseil d’Etat, à travers la suppression de l’impossibilité imposée pendant cinq ans à Saint-Louis de recevoir les habilitations pour organiser de nouveaux programmes d’études dans son périmètre, ainsi que la suppression d’une date d’entrée en vigueur. Selon la proposition de décret libérale, «la fusion aura lieu une fois les deux universités prêtes.»