La manière dont sont octroyés les subsides aux associations pose à tout le moins quelques questions.
Il y a quelques semaines, j’ai adressé des questions écrites aux membres du gouvernement wallon (excepté le Ministre-président Paul Magnette). Mon objectif était de connaître les montants des subsides que chacun d’eux versait aux asbl.
J’ai fini par recevoir des réponses. Enfin, une partie, seulement, puisque les ministres socialistes Marcourt et Tillieux n’ont pas daigné me donner ces éclaircissements, contrairement à Messieurs Lacroix, Prévot, Di Antonio et Collin (même si j’ai dû relancer les trois derniers cités). Avaient-ils quelque chose à cacher ? Quant à Pierre-Yves Dermagne, difficile de lui demander quoi que ce soit, vu sa trop récente nomination en remplacement de Paul Furlan.
Le résultat, c’est qu’il apparaît clairement que la manière d’octroyer des subsides aux asbl est à tout le moins perfectible, notamment en matière de transparence. Difficile, en effet, de deviner à quoi ont servi les sommes d’argent au vu des intitulés repris dans les tableaux ministériels. Autre point négatif : la faculté de financer des actions qui n’ont que peu ou pas de rapport avec le domaine d’activité du ministre concerné. Un exemple ? Christophe Lacroix qui, de par ses compétences importantes mais peu visibles, a soutenu des associations actives dans la musique, les chasses aux oeufs, le sport, le carnaval, les spectacles de danse… Le tout très souvent dans sa commune ou son arrondissement électoral de Huy-Waremme.
On peut aussi remarquer que la Fête des Solidarités (organisée par Solidaris, les Mutualités socialistes) a reçu 3.000 euros de Christophe Lacroix et 15.000 euros de Maxime Prévot, tandis que l’asbl Popa, qui met sur pied Seraing-les-bains, a perçu un total de 29.000 euros du trio Di Antonio – Lacroix – Prévot.
Ce ne sont là que quelques exemples qui m’ont poussé à rédiger une proposition de résolution que je déposerai tout prochainement au Parlement wallon dans le but que ces subventions soient à l’avenir distribuées de manière adéquate et transparente.
A noter que Sud Presse s’est fait le relais de mes préoccupations, y consacrant ses pages 2et 3 ce 27 mars. Plus d’infos par ici.