Intéressant colloque que celui qu’accueille le Sénat et auquel j’ai eu l’occasion de participer. La question du service citoyen est en effet un sujet transversal… et complexe.
Le service citoyen, un vaste débat qui est au coeur du colloque organisé ces lundi 15 et mardi 16 mai au sein de l’hémicycle du Sénat. La première journée s’est terminée par un débat auquel j’ai participé pour le MR.
J’y ai notamment rappelé qu’il y avait un large consensus politique sur le principe de l’institutionnalisation du service citoyen (qui consiste actuellement au travers de l’action de la « Plateforme pour le service citoyen », en la possibilité pour les 18-25 ans de s’engager durant six mois à temps plein dans des projets utiles à la collectivité tout en bénéficiant de formations).
Il y a toutefois une série de difficultés et de problèmes qui se posent. Preuve en est le fait qu’il y a déjà eu une proposition de loi en 1999. Ceux qui avaient 20 ans à l’époque en ont aujourd’hui 38…
Quels sont les problèmes à partir du moment où il y a un consensus ? Il faut un statut. Et ça, c’est la compétence du pouvoir fédéral. Une proposition de loi a été déposée à la Chambre. On travaille également sur la question au niveau du cabinet de Mme De Block. Mais ce n’est pas suffisant.
N’oublions pas non plus que nous sommes dans un pays compliqué, avec également des compétences communautaires, des compétences régionales. Si, à un moment donné, on ne tranche pas les questions qui sont celles de l’obligation (ou non), de la durée, des modalités de celle-ci, du budget…, on ne pourra pas beaucoup avancer.
Avantage de ce colloque, il pourrait avoir le mérite de donner coup de pied dans fourmilière. Ce ne serait pas la première fois que, de cette manière, on aboutirait à une réaction politique au sein du Sénat dans le cadre de ses compétences. Le Sénat qui a des compétences limitées par rapport à d’autres assemblées mais qui a l’avantage d’être une assemblée fédérale composée d’élus régionaux et communautaires pour l’essentiel.
Pourquoi ne pas poursuivre le travail via un rapport d’information. Cela reviendrait à étudier véritablement toute la problématique dans toute la complexité belge, examiner les matières en fonction de leur caractère transversal entre le fédéral, les Régions et les Communautés. Et, in fine, établir des recommandations aux gouvernements et parlements.
Ca donnerait peut-être l’espoir d’aller de l’avant.
L’essentiel des forces démocratique du pays est globalement favorable à développer cette idée et à la mettre en oeuvre. Maintenant, il faut essayer de concrétiser le statut, qui organise, comment se répartir les compétences et comment on paie. Je suis peut-être un peu terre-à-terre mais si on avancer, ce sont ces questions-là qu’il faudra inévitablement aborder.