Ce sont des chiffres tirés de la réponse du ministre de la Mobilité Carlo Di Antonio au député MR Jean-Paul wahl: chaque année, le vandalisme dans les bus et les trams en Wallonie coûte pas moins de 200 000 euros.
Parmi les nuisances les plus régulières: les tags. Vingt extérieurs de véhicules sont en moyenne tagués chaque année. Il s’agit principalement de trams à Charleroi, dit le ministre. À Liège, quelque 150 intérieurs de remorques des véhicules articulés sont visés annuellement. Dans les autobus des autres régions, il n’y a presque plus de tags, et ceux-ci sont de suite enlevés lors du cycle de nettoyage du véhicule.
Le budget annuel global dédié au nettoyage de ces tags se situe à +/– 40 000 euros explique encore Carlo Di Antonio.
Le beau inspire le respect
À Charleroi, la porte-parole des TEC, Véronique Benoît, s’étonne un peu des chiffres avancés, notamment au niveau des tags.
«Sur les véhicules en tant que tels, nous avons très peu de vandalisme. C’est vrai depuis, notamment que nous
avons changé le revêtement des sièges des bus il y a quelques années. Avant, les sièges étaient en skaï et en mousse. Ils étaient souvent éventrés. Depuis qu’ils sont en tissus, les problèmes ont quasiment disparu.»
Par contre dans les stations, c’est le vandalisme est un peu plus présent. Du coup, le TEC est surtout vigilant à la manière dont il rénove ces endroits publics.
«On constate que le beau et le propre limitent le vandalisme, explique encore Véronique Benoît. Ça inspire le respect. Nous avons par exemple deux stations qui ont été rénovées et décorées avec de magnifiques fresques de BD: elles ne sont jamais vandalisées. On utilise aussi des matériaux plus résistants et des lumières plus fortes. Parce que ça augmente le sentiment de sécurité et ça incite moins à la déprédation. Tout comme la musique que nous diffusons dans les stations. Quand il y a 500 canettes sur les rails, les gens se disent qu’une 501e ne fera pas la différence. S’il n’y en a pas, ils feront plus attention avant de s’en débarrasser. Nous sommes très vigilants à tous ces détails afin de limiter les conséquences du vandalisme», conclut Véronique Benoît.