Les statistiques sont plus qu’inquiétantes mais restent perfectibles. Je vient de questionner le ministre Prévot sur la manière d’améliorer les collectes de données.
En novembre 2016, l’Institut wallon des statistiques (Iweps) a communiqué une série de données concernant les viols commis en Wallonie en 2015. Des chiffres qui sont alarmants à plus d’un titre.
Selon l’Iweps, la police a enregistré 1.032 plaintes pour viol durant cette année-là. Sachant que, selon Amnesty International et l’asbl Viol, il n’y a que 16% des victimes de violences sexuelles graves qui s’adressent aux autorités, on arrive à un total de 18 viols par jour !
Dans les affaires de viol ; 97% des suspects sont des hommes tandis que 53% des victimes sont des mineurs d’âges, si l’on se base sur les statistiques policières. Ajoutons que 16.029 plaintes pour violences conjugales ont été déposées en Wallonie, soit 44 par jour.
En réalité, plus d’une plainte sur quatre pour coups et blessures volontaires concerne des violences conjugales. A noter que, dans ces cas, 84% des suspects sont des hommes.
L’Iweps rappelle également qu’en Belgique, plus d’une femme sur trois a subi des violences physiques et/ou sexuelles depuis ses 15 ans. En 2015, la ligne téléphonique « Ecoute violences conjugales » a reçu 2.711 appels dont 80% provenaient de femmes.
Malgré le fait que tous ces chiffres permettent de mettre en lumière les phénomènes de violences faites aux femmes en Wallonie, l’Iweps a regretté que les données disponibles soient majoritairement « asexuées » alors même que la plupart des victimes sont des femmes.
C’est dans ce contexte que j’ai demandé au ministre Prévot quelles mesures ont été prises ou pourraient l’être afin d’améliorer la collecte des données statistiques, celles-ci étant en effet cruciales.
Reste à attendre la réponse.